«Ils sont souvent enlevés du milieu scolaire», alerte la Société Civile des Nationalistes Congolais-(SCNC) d’Uvira sur les cas d’enfants kidnappés. En effet, quatre gamins sont déjà emportés par les inconnus ce mois de juin. Cette structure citoyenne relaye les douleurs des parents et réclame le renforcement de la sécurité pour les enfants.
Cette semaine, des hommes non encore identifiés ont enlevé deux enfants de l’école primaire de Kavimvira. Parmi les enfants kidnappés quatre sont d’Uvira. Ce même mois, un autre a été tué par des personnes non identifiées. La Société Civile des Nationalistes Congolais (SCNC) tire la sonnette d’alarme. Cependant, elle promet de mettre en place des nouvelles techniques de revendication afin que cette criminalité prenne fin, souligne Willy Seremba Coordonnateur national du SCNC.
Suite à cette tracasserie, la SCNCC exige aux autorités de se focaliser sur la sécurité de la population et de démanteler ce réseau des criminels.
Les réseaux de téléphonie mobile Airtel, Vodacom et Orange sont priés de rejoindre la population dans cette lutte. Leurs apports permettront de mettre la main sur ces malfrats qui tracassent la population.
« Nous allons appliquer nos stratégies de revendications afin de trouver des solutions adéquates à cette criminalité qui sévit aujourd’hui », martèle Willy Seremban Coordonnateur national du SCNC.
« Nous condamnons avec fermeté ces actes de vandalisme. Nous exigeons aux autorités compétentes de s’y investir afin de mettre fin à ces actes et dénicher les auteurs », ajoute-t-il
Qu’est-ce qu’exigent les kidnappeurs ?
Ces kidnappeurs ont glissé deux lettres dans le sac d’un élève de l’école Kavimvira, avertissant de les transmettre au directeur. Dans ces correspondances, ces criminels ont transmis leurs contacts afin que les responsables des victimes les contactent.
Malheureusement dans plusieurs coins de la RD Congo, les kidnappeurs font leur demande de rançon via des réseaux de télécommunication. Ensuite ces malfaiteurs reçoivent les sommes d’argent exigées aux familles des victimes sans être inquiétés.
Chako Changu Ebambe, président du conseil urbain de la jeunesse d’Uvira déplore ces actes ignobles dont les enfants sont victimes. Il appelle les parents à veiller sur leurs enfants. Et promet de s’investir aux côtés des services urbains de sécurité afin que ces enfants soient retrouvés sains et saufs.
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L’Afrique ne s’en passe pas de cette situation.
Du Nord-Kivu en RDC, au Nord-Mali, en passant par le Nigéria et l’extrême- nord du Cameroun, jusqu’en Centrafrique, le Kidnapping est devenu une activité prospère selon le rapport 2015 du cabinet de consulting.
« L’activité du kidnapping est en train de basculer de l’Asie vers l’Afrique », explique ce cabinet.
D’après les estimations de Control Risks, entre 2004 et 2014 le nombre de personnes kidnappées en Afrique a presque triplé. Le Nigeria tient le haut du pavé des pays les plus risqués en la matière. Le Mali est le suivant sur cette liste accompagné par le Niger, le Kenya, et la RDC.
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Par Augustin Sadiki Mulume
