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UVIRA : Les femmes gagnent en autonomie par solidarité

Les mamas à Uvira , elles sont regroupées en groupes d'épargnes et des credits
Elles sont regroupées en groupe d’épargnes et de crédits dans l’objectif de répondre aux besoins primaires de leurs familles sous l’initiative de l’association locale « Mukutano kati ya Watu ». Grâce à cette initiative, plus de cent femmes de la mairie d’Uvira ont pu passer du chômage au commerce. Celle-ci intervient dans le cadre de faciliter l’autonomisation de la femme.

L’organisation locale Mukutano Kati ya Watu (MKW) sensibilise les femmes pour l’autonomisation financière dans l’objectif de les promouvoir, mais aussi de combattre la pauvreté dans leur milieu local. Depuis le mois de mai 2021, cette association est parvenue à mettre sur pied cinq groupes d’épargnes et de crédits (GEC) dans la ville, facilitant un accès aux crédits à une centaine des femmes.

Ir Mutula Alain, président de cette association, précise que dans le cadre de leur projet de la sensibilisation sur la résolution du conseil de sécurité des nations unies 1325 qui concerne le droit des femmes, la paix et la sécurité, l’organisation était obligée de rechercher le moyen pouvant relever la femme selon son pilier de l’autonomisation. « Vu que les femmes n’accèdent pas facilement aux entreprises de microcrédits dans la ville, nous avons jugé bon d’inculquer l’esprit d’épargne et de crédit aux personnes sensibilisées par notre organisation. »

Le chargé de suivi de ces GEC sensibilise les membres de ces groupes sur les droits de la femme en se focalisant sur les piliers de la résolution 1325 des nations unies. Gervais Tubalole confirme l’apport de MKW en certains aspects qui ont permis aux femmes de démarrer leurs caisses d’épargnes et des crédits.

« Nous avons doté les GEC des caissettes, cahiers, stylos cadenas avec le souci d’encourager les femmes à se prendre en charge pour des activités durables. » Conclut Gervais Tubalole.

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Impacts des GEC dans les familles des bénéficiaires

Grâce à cette petite initiative, les femmes répondent à certains besoins de leurs familles comme en témoignent certains membres contactés par la rédaction du Le Journal.Africa.
Madame Mutolwa Muarabu est une maman de sept enfants. Elle confirme plusieurs bénéfices depuis son intégration dans le GEC au quartier Kalundu. « J’ai eu l’emprunt trois fois pendant ces neuf mois.Ces emprunts m’ont permis de lancer un commerce de pains. Pour le moment, je suis en mesure de nourrir convenablement ma famille. »Pour Honorine Faida, les crédits contractés pendant cette période lui ont permis d’équiper sa maison et de payer les soins médicaux.  « Avec les cinq parts que je déposais je viens de recevoir une grande somme pouvant me permettre d’acheter du matériel de couture. » se réjouit Faida.

Il est à noter que le premier cycle qui a duré neuf mois s’est clôturé le dimanche 6 février pour le GEC de Kalundu. Le deuxième cycle a été lancé le dimanche 13 février 2022, comme le fait savoir le président du GEC Pamoja Tunaweza de Kalundu.

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Josephine Mungubi

 

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