Le centre hospitalo-universitaire de Kamenge CHUK en collaboration avec l’association burundaise de néonatologie a organisé vendredi 06 mars 2020, l’édition 2020 de la journée scientifique sur la santé du nouveau-né sous le thème : ’’la morbi mortalité néonatale : défis et perspectives’’.
Le Président de l’association burundaise de néonatologie en même temps Directeur général du CHUK Dr Pontien Ndabashinze a indiqué que malgré les efforts du Gouvernement et de ses partenaires, le taux de mortalité néonatale reste toujours très élevé selon une étude menée par le programme national de la santé de la reproduction PNSR, le taux de mortalité du nouveau-né est 18 fois le taux de mortalité maternelle. Pour cela des actions urgentes doivent être menées pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale au Burundi a annoncé Dr Pontien Ndabashinze.
Il a en outre indiqué que le manque criant du personnel qualifié dans la prise en charge des nouveau-nés et à la maternité, le manque du protocole de réanimation, l’insuffisance du matériel de prise en charge des pathologies néonatales, le retard des consultations des formations sanitaires pour les femmes enceintes, les grossesses précoces, le travail prolongé pendant l’accouchement, la souffrance fœtale, la mauvaise alimentation de la mère durant la grossesse, l’ignorance de la population restent parmi les défis qui hantent ce secteur de la prise en charge des mères et des nouveau-nés.
Parmi les solutions à envisager, Dr Pontien Ndabashinze a cité la sensibilisation des femmes enceintes pour la consultation prénatale, la formation continue du personnel soignant infirmiers et sages-femmes des services de maternité et néonatologies ainsi que la franche collaboration entre le personnel du service de pédiatrie et de maternité lors du suivi d’une mère qui accouche. Selon lui, il ne faut pas attendre les complications de la grossesse, il faut aller à temps à l’hôpital pour faire des consultations a-t-il dit.
Quant au Président de la commission nationale de la science, la technologie et l’innovation Joseph Nyandwi qui a représenté le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans ces activités, il a indiqué que le Gouvernement du Burundi a déjà pris le devant en assurant la gratuité des soins des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. Cette politique contribue fortement à l’amélioration de la santé des mères et des enfants a-t-il martelé.
Il a en outre fait savoir que le Burundi dispose de la politique nationale de santé 2016-2025 où le domaine prioritaire III de cette politique concerne l’amélioration de la santé maternelle , du nouveau-né, de l’enfant d’âge préscolaire , de l’adolescent et de la personne âgée.
Il a signalé que selon EDSB III 2016-2017, durant les 5 dernières années, sur 1000 naissances vivant au Burundi, 47 enfants sont morts avant d’atteindre leur 1er anniversaire et 23 sur 1000 sont morts dans le premier mois de vie et les principales causes sont la prématurité, les infections néonatales et la souffrance fœtale.
