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ECONOMIE

Ngozi : le Chef de l’Etat rencontre les intervenants dans le secteur café

Le Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza a réuni autour de lui, au chef-lieu de la province Ngozi, mardi 3 décembre 2019, les opérateurs économiques et tous les intervenants dans le secteur café, dans une réunion d’évaluation de l’état des lieux de ce secteur. Les conclusions de cette réunion ont montré que le pays en général et les caféiculteurs en particulier continuent de souffrir du désordre qui s’observe dans ce secteur.

Selon le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Déo Guide Rurema, le pays peine à retrouver les productions de l’époque d’avant la crise de 1993. Il a fait remarquer que les producteurs du café ne sont pas payés à temps. Et d’ajouter que les exploitants du café ne payent pas convenablement les impôts et taxes et que certains exportateurs ne songent pas à rapatrier les devises dont le pays a tant besoin. « D’autres, quand ils vont vendre le café à l’étranger ne reviennent jamais au Burundi », déplore le ministre en charge de l’agriculture.

Le ministre Déo Guide Rurema a expliqué que depuis la saison 2017-2018, certains producteurs n’ont pas encore reçu leurs payements. Concernant la saison 2018-2019, le ministre a fait savoir que 4% de la valeur des exportations ne sont pas encore rapatriés, privant ainsi au pays les devises.

Pour la saison en cours (2019-2020), le ministre a indiqué que seuls 48% de la valeur du café exporté ont été rapatriés alors que la nouvelle saison pointe à l’horizon. Pour le ministre, si rien n’est fait, la saison 2020-2021 risque de ne pas avoir lieu, certaines sociétés locales qui achètent le café cerise n’étant pas capables d’honorer leurs engagements.

Dans cette réunion, le ministre Déo Guide a annoncé l’institution de la journée dédiée à la filière café en vue de restaurer ce secteur et d’augmenter la production.

Les intervenants dans ce secteur ont eu l’occasion de s’exprimer et ont dénoncé des cas qu’ils ont qualifiés d’injustice, prétendant être victimes du mauvais fonctionnement de l’administration publique. A ce sujet, le Chef de l’Etat a accordé un délai de deux semaines pour que ces malentendus soient levés.

Prenant la parole, le Chef de l’Etat a rappelé que depuis l’an dernier, le Gouvernement a décidé d’intervenir intensivement dans ce secteur car, a-t-il indiqué, il avait été remarqué que c’est le caféiculteur qui en paie les frais. « Dès lors, le Gouvernement a subventionné le secteur café à hauteur de BIF 24 milliards mais les problèmes subsistent », a-t-il poursuivi.

Face à ces incommodités, le Chef de l’Etat a annoncé que le Gouvernement va prendre en main la question du secteur café. Il a précisé que des mesures d’urgence vont être prises pour recadrer, voire exclure les opérateurs qui ne se conforment pas à la loi.

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