Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida a organisé vendredi 26 avril 2019, un atelier de lancement de la politique de sauvegardes sociales au Burundi dans le cadre de la mise en œuvre du projet Kira pour les batwa.
Le Directeur Général des services de santé et de la lutte contre le sida Dr Isaac Minani a indiqué que le ministère a pris le ferme engagement de considérer la santé communautaire comme pilier du renforcement du système de santé à la base.
Il a rappelé que l’objectif du dit atelier est de réaffirmer l’exclusivité de la catégorie de la population batwa dans le système de santé communautaire qui doivent s’impliquer davantage comme acteurs directs actifs et non passifs.
Synergie, complémentarité et performance entre les intervenants en matière de santé communautaire sont les maîtres mots qui vont guider le processus de mise en œuvre de toutes les actions durant toute la période de vie du projet Kira, a souligné le Dr Isaac Minani.
Le Consultant du projet Kira Sakaganwa Jean Pierre a indiqué que depuis 2014, le ministère a signé une convention avec l’association des batwa UNIPROBA pour les sensibiliser à l’utilisation des services de santé communautaire dans la cadre du projet d’appui au développement du secteur de la santé(PADSS).
Le PADSS a aidé dans la cooptation des batwa dans les organes communautaires, la distribution des cartes d’assistance médicales et la sensibilisation pour le changement du comportement.
Comme ce projet sera exécuté pendant les 20 mois par l’alliance burundaise contre le sida et la promotion de santé(ABS), le Directeur exécutif de cette alliance Pierre Claver Ndayizeye a indiqué que l’ABS va identifier de manière participative les besoins des batwa dans le but d’améliorer leur niveau de vie par rapport à leur santé et à leur droit.
Il ajoute que la population des batwa est en arrière par rapport aux autres, qu’elle n’est pas suffisamment informée sur la gratuité des soins, le planning familial .L’ABS va les mobiliser pour accéder aux services offerts par le gouvernement.
Ce manque d’information constitue un frein au développement, quand une partie de la population ne répond pas à certains services, les indicateurs de développement dans le secteur de la santé sont compromis, a précisé Pierre Claver Ndayizeye.
Le projet Kira va mettre en place un dispositif de plainte à la population batwa et un numéro vert sera ouvert à l’ARCT et sera communiqué aux batwa afin de l’utiliser en cas de nécessité, a conclu Sakaganwa Jean Pierre.
