Le Ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Déo Guide Rurema a animé mardi 9 avril 2019, un point de presse sur le programme de mise en œuvre de l’ordonnance ministérielle fixant la journée dédiée à l’environnement et de celle portant interdiction de plantation des essences forestières absorbant beaucoup d’eau dans les périmètres de protection des sources d’eau, dans les bas-fonds et dans les marais.
Le Ministre Déo Guide Rurema a rappelé que le Burundi est un pays doté d’un patrimoine naturel précieux. Il a fait savoir que les précipitations y sont abondantes, son réseau fluvial est dense, des terres arables des marais fertiles et des lacs d’eau douce, tous azimuts, génèrent une large variété de services éco systémiques tout en soutenant directement la vie et les moyens de subsistance de la population. L’eau du Burundi n’est pas utilisée seulement dans notre pays mais aussi dans d’autres, a ajouté le Ministre.
Néanmoins, selon le Ministre Rurema, il s’observe une dégradation de l’environnement causée principalement par des actions d’ordre anthropiques entre autres la déforestation, les constructions anarchiques, la plantation des arbres absorbant beaucoup d’eau dans les sources, les marais et zones humides ainsi que les activités agropastorales non conformes à la réglementation en vigueur.
Le Ministre de l’agriculture et de l’environnement a indiqué que toutes ces activités hors normes ont pour conséquences des perturbations climatiques caractérisées par l’irrégularité des pluies, l’érosion, les inondations ou des sécheresses prolongées. Il a fait savoir que ces conséquences provoquent le tarissement des sources d’eau et la diminution du niveau de l’eau des lacs et des rivières. Il a précisé que sur les 24 787 sources le Burundi dispose 2508 déjà taris et 4418 en cours de tarissement. Cela au moment où la position géographique fait que celui-ci utilise des sources hydrologiques internes et ne dispose pas des d’eau provenant de l’extérieur, plutôt il alimente d’autres pays a expliqué le ministre.
Le Ministre a fait savoir qu’en vue de protéger l’environnement intégral, le Gouvernement du Burundi à travers son ministère a mis sur pied une ordonnance conjointe instituant jeudi comme journée nationale dédiée à l’environnement et une ordonnance interdisant la plantation des arbres absorbant beaucoup d’eau dans le cadre de la protection des sources, les bas-fonds et les marais.
Dans le cadre d’harmoniser les activités de ce genre, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage vient de mettre en place un calendrier des travaux de protection de l’environnement de tous les jeudis, durant les trois prochains mois, ces travaux seront centrés sur le traçage des fossés antiérosives, le dessouchage des arbres absorbant beaucoup d’eau, dans les sources, les marais et les bas-fonds.
Pour ces 3 prochains mois le calendrier est ainsi libéré :
– le mois d’avril sera caractérisé par le traçage des fosses antiérosives dans 93 communes ; le dessouchage des arbres absorbant beaucoup d’eau, dans les sources, les marais et les bas-fonds dans 78 communes ainsi que l’entretien des plants mis en place dans 77 communes ;
-Pour le mois de mai, le traçage des fosses antiérosives se fera dans 93 communes ; le dessouchage des arbres absorbant beaucoup d’eau, dans les sources, les marais et les bas-fonds dans 90 communes ;
-Au mois de juin, le traçage des fosses antiérosives se fera dans 82 communes ; le dessouchage des arbres absorbant beaucoup d’eau, dans les sources, les marais et les bas-fonds dans 43 communes, mise en place des pare-feux dans 91 communes et mise en place des pépinières dans toutes les communes du pays.
-En mairie de Bujumbura, les travaux se concentreront sur la protection des lits des rivières, la zone tampon du lacs du Tanganyika ainsi que l’assainissement
Le Ministre Rumera a porté à la connaissance public que ce calendrier parviendra à l’administration dans 3 jours et a exhorté les agronomes, les moniteurs de vaquer à ces activités en plus de leur ce qu’ et de transmettre les rapports car ce programme va être évalué en 3 mois.
Il a lancé donc un appel vibrant à la population burundaise en général et aux cadres en charge de l’environnement et à l’administration en particulier de s’associer à la population dans les travaux de protection de l’environnement de tous les jeudis selon le calendrier établi.