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ENVIRONNEMENT

Bujumbura: les constructions doivent suivre les plans de prévention des catastrophes

La Plateforme Nationale de Prévention des risques et Gestion des Catastrophes en compagnie de l’administration municipale de Bujumbura, des experts ainsi que les hommes et femmes des médias ont effectué mardi 26 mars 2019, une descente au quartier Uwinterekwa de la zone Gihosha commune Ntahangwa où des fissures du sol ont causé la destruction de plusieurs maisons.

Le Directeur Général de la Plateforme Nationale de Prévention des risques et Gestion des Catastrophes, Commissaire de Police Ntemako Antoine; a indiqué que cet endroit constituait une rizière dans les années 60 et que c’est à cause des constructions anarchiques, sans canalisation qui causent ces dégâts.

Il a demandé à l’autorité municipale de délocaliser ces personnes dont les maisons ont été détruites ou menacées d’écroulement.
Il a ajouté que ceux qui veulent acquérir des parcelles doivent suivre les instructions exigées comme l’étude du plan d’occupation du sol, le plan de prévention des risques et catastrophes, mais aussi de construire sur les sites viabilisés.

Le Professeur Jean Marie Sabushimike, expert en géomorphologie a fait savoir qu’on avait l’habitude de voir les glissements de terrain pas la fissuration des terrains.
Pour lui, cela est dû aux mouvements de terrain, l’eau qui infiltre le sous sol alors qu’il n y a pas de canalisation pour évacuer les eaux de ruissellement. Il a souligné que les conséquences pourront être plus graves si rien n’est fait.

Il a recommandé une étude multidisciplinaire pour analyser les causes réelles de ces fissurations en vue de trouver une solution appropriée.
Il a néanmoins précisé que les causes probables seraient la structure du sol, les constructions sur un sol superficiel non rigide, l’ancienne occupation par des rizières, la forte pluviométrie, le manque de canalisation pour évacuer les eaux pluviales et qui se cherchent un chemin. Bref l’action anthropique est prépondérante dans ce qui se passe à Uwinterekwa, a souligné Jean Marie Sabushimike.

Comme partout ailleurs dans la ville de Bujumbura, Jean Marie Sabushimike a demandé que les constructions suivent les plans de prévention des catastrophes, qu’il y ait un plan de contingence pour que tous les quartiers soient résilient aux changements climatiques, a-t-il conclu.

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