Au Tchad, dimanche agité hier au dialogue national inclusif ouvert il y a une semaine. A l’origine la désignation du présidium qui doit diriger les travaux de ce forum sensé permettre au Tchad de renouer avec l’ordre constitutionnel. Mais à l’annonce de la liste du présidium dirigé par l’ancien opposant à Déby père, Gali Ngoté Gata, plusieurs participants ont vivement protesté, certains dénoncent une supercherie et annoncent qu’ils ne participeront plus au dialogue.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
La dizaine d’ordres professionnels qui participe au dialogue a décidé de se retirer après la proclamation de la liste du présidium dimanche soir estimant que le processus n’a pas été correct.
Dans la foulée plusieurs personnalités, responsables de partis politiques et associations ont menacé de quitter le forum qui se veut inclusif et souverain. C’est le cas de l’ancien député Ngarledji Yorongar et de l’ancien président de la ligue tchadienne des droits de l’homme, Djondang Enoch.
L’ancien ministre Siddick Abdelkérim Haggar, à la tête d’une coalition de partis politiques et associations, annonce qu’il rejoint les Transformateurs et Wakit Tamma, les deux principales organisations qui refusent depuis le début de participer au dialogue. « Nous leur donnons raison. Nous leur disons que nous sommes désormais avec eux. Nous allons agir ensembles pour bâtir ce Tchad nouveau », a-t-lancé.
La bronca ne semble pas émouvoir le comité d’organisation du dialogue qui annonce qu’il remettra, ce mardi, la gestion des affaires au présidium désigné dimanche soir.