Au Congo-Brazzaville, la Cour constitutionnelle, juge du contentieux électoral, a commencé à examiner jeudi 11 août trente recours en annulation dans le cadre des législatives des 10 et 31 juillet derniers. Ces recours ont la plupart été introduits par des candidats indépendants, convaincus que les résultats qui les donnent perdants ne reflètent pas la réalité des urnes.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
L’audience publique s’est ouverte en présence des candidats malheureux accompagnés pour certains par leurs avocats.
Les recours ont été essentiellement déposés à l’encontre du Parti congolais du travail (PCT), parti au pouvoir qui a obtenu à lui seul 111 des 151 sièges de l’Assemblée nationale qu’il contrôle depuis 2002.
Ces recours venant en majorité de candidats indépendants visent aussi certains élus de partis satellites au PCT.
L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas a déposé six requêtes. Cette formation a glané sept sièges à l’issue des législatives, tout comme l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), jusque-là première force de l’opposition parlementaire. Elle espère donc gagner au moins un siège de plus dans cet arbitrage de la Cour constitutionnelle, et dépasser l’UPADS pour obtenir la place de chef de file de l’opposition.
Les résultats de la Cour sont prévus pour demain samedi.