La révision, qui ferait sauter le verrou du nombre de mandats présidentiels, est controversée dans le pays. Une vingtaine de partis et d’organisations de la société civile ont notamment créé un « Bloc républicain » pour contester ce projet. Mais le gouvernement montre qu’il veut aller de l’avant. Dans son dernier Conseil des ministres du 20 juillet, ses membres ont approuvé le projet de réforme.
Cette initiative est régulière, justifiée et pertinente. Néanmoins, elle porte sur un nombre important de titres et d’articles, qui transforment fondamentalement l’actuelle Constitution, d’où l’éventualité et la nécessité de la réécriture d’un nouveau texte. Le Conseil dans sa quasi-totalité a fait noter qu’une Constitution n’est pas par nature immuable. Elle doit s’adapter avec l’évolution du temps, et aussi des contextes socio-politico-économiques. Il existe bel et bien, dans les dispositions constitutionnelles, des faiblesses et aussi des inadaptations qu’il faut absolument corriger. Le gouvernement ayant noté que l’initiative vient de l’Assemblée nationale lui a demandé de réexaminer sa proposition en tenant compte des aspirations profondes du peuple centrafricain.
Maxime Balalou, ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions