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Législatives au Sénégal: des élections test pour la coalition AAR de Thierno Alassane Sall

La campagne pour les élections législatives du 31 juillet se poursuit au Sénégal. Parmi les huit formations en compétition figure la récente coalition AAR Sénégal, Alternative pour une Assemblée de rupture, créée fin avril. Sa liste nationale est dirigée par Thierno Alassane Sall. L’ancien ministre du président Macky Sall défend désormais une « opposition d’idées ». 

Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac

Ses partisans ne manquent pas de rappeler un épisode : quand Thierno Alassane Sall – surnommé « TAS » – était ministre de l’Énergie en 2017, il avait refusé de signer un contrat d’exploration du pétrole et du gaz avec le groupe français Total, qu’il jugeait « contraire aux intérêts du Sénégal ». Il y reviendra d’ailleurs dans un livre intitulé Le protocole de l’Élysée. Il quitte alors le gouvernement, l’APR le parti présidentiel, et lance son propre mouvement : La République des Valeurs. « C’est un vrai patriote, il a fait ses preuves, il place l’éthique au cœur de son action » affirme un membre de la coalition.

Dans sa charte, AAR Sénégal se présente comme une opposition « pacifique » et de propositions, vers « une nouvelle voie politique ».

Mais face à une opposition dite radicale, celle de la coalition Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, l’ingénieur de formation « peine à se faire entendre », estime un observateur de la vie politique : « trop technocrate », « trop cartésien, voire rigide ». « Nous avons été les premiers à présenter un programme et c’est le plus solide » répond un partisan. Les législatives seront un premier test pour AAR Sénégal, avant la présidentielle de 2024.

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