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JUSTICE

Gambie: cinq personnes condamnées à mort pour le meurtre d’un opposant sous Yaya Jammeh

People demonstrate on April 16, 2016 in Banjul following the death of an opposition figure. A senior figure in Gambia's main opposition has died in custody after leading a protest for electoral reform and the resignation of strongman President Yahya Jammeh, his party and a rights group said Saturday. / AFP PHOTO / STRINGER
En Gambie, cinq personnes, dont l’ancien directeur de l’agence nationale des renseignements, ont été condamnées à mort par la justice pour le meurtre de l’opposant Solo Sandeng. Retour sur ce procès très symbolique qui aura duré sept ans.

Les faits remontent à avril 2016. Solo Sandeng, le leader du Parti démocratique unifié, manifeste aux côtés d’autres formations pour réclamer des réformes politiques. Le rassemblement est durement réprimé. Cette figure de l’opposition est arrêtée et tabassée à mort dans les locaux de la NIA, l’agence nationale des renseignements.

Son décès provoque alors plusieurs mouvements de protestations, eux-mêmes réprimés par la police. Il faut attendre l’arrivée d’un nouveau régime pour voir l’ouverture d’un procès, en 2017, par la Haute Cour de justice.

Au total, neuf anciens responsables de l’appareil répressif de Yahya Jammeh sont poursuivis pour enlèvement, crime, blessures graves, établissement de faux certificat de décès. Au total, 25 charges sont retenues. Parmi les accusés figure l’ancien chef de la NIA, Yankuba Badjie, et son bras droit, Saikou Omar Jeng.

« Même après sa mort, le corps de Solo Sandeng a été traité avec dédain. Même les gants qu’ils portaient en creusant sa tombe lui ont été jetés dans la tombe », a regretté la juge Kumba Sillah Camara. « Il n’a pas reçu un enterrement musulman digne de ce nom », a-t-elle ajouté.

Son verdict : cinq prévenus sont condamnés à mort, dont le chef de la NIA. La fondation Solo Sandeng salue cette nouvelle. « La justice semble avoir été rendue, reste à voir ce que deviendront les autres dossiers liés à des disparitions et des assassinats », commente un militant des droits de l’homme.

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