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Maroc: le procès des migrants qui ont tenté de gagner l’Espagne renvoyé à fin juillet

Au Maroc, le procès de 28 migrants pour la tentative d’entrée dans l’enclave espagnole de Melilla était censé s’ouvrir au tribunal d’appel de Nador mercredi 13 juillet au matin, mais il a été renvoyé au 27 juillet. Au total, 64 personnes ont été arrêtées par les autorités marocaines le 24 juin après la tentative de 2 000 migrants, qui s’est soldée par la mort d’au moins 23 personnes. Selon leurs avocats, les migrants sont poursuivis pour « entrée illégale sur le sol marocain », « désobéissance » et pour avoir eu « un comportement violent contre des employés chargés d’appliquer la loi ».

La défense, mais également le parquet ont demandé un report de la procédure à une date ultérieure pour les 28 migrants et demandeurs d’asile. Ce renvoi permettrait à la défense de préparer les conclusions. Quant au parquet, il exige la présence physique au tribunal, des 20 policiers plaignants qui affirment avoir subis des violences de la part des migrants.

L’autre procédure pour 36 migrants, poursuivis dans le même cadre devant le tribunal de première instance de Nador, a également été renvoyée au 18 juillet : soit le troisième renvoi consécutif.

Là aussi la défense, absente à l’audience, a besoin de plus de temps pour préparer les dossiers. Les accusés sont emprisonnés et le tribunal refuse qu’ils comparaissent libres.

La poursuite des 64 migrants par la justice marocaine suscite l’indignation. L’association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé à leur assurer « un procès équitable, juste et qui leur donne les droits pour se défendre ».

Au moins 23 migrants africains ont trouvé la mort fin juin lors de cette tentative d’entrée de force dans l’enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc), tous par « asphyxie mécanique », a indiqué mercredi le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), un organisme officiel marocain. Mais Omar Naji, membre de l’association marocaine des droits humains (MADH), évoque aussi pour la première fois au moins 58 migrants portés disparus.

Omar Naji, membre de l’association marocaine des droits humains (MADH), indique que 58 personnes sont toujours portées disparues

 À lire aussi : France: les réseaux de passeurs, des «organisations criminelles» aux ramifications internationales

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