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POLITIQUE

La Libye tente d’éviter la violence malgré la tension croissante entre les deux Premiers ministres

Une course contre la montre s’est engagée en Libye pour éviter une nouvelle escalade de violence. La tension reste cependant palpable à Tripoli après les déclarations de Fathi Bachagha, le Premier ministre désigné par le parlement, qui a affirmé dimanche 10 juillet qu’il y fera son entrée « dans les prochains jours ». Après ces déclarations, les milices fidèles au Premier ministre Abdelhamid Dbeibah se sont redéployées à l’intérieur de la capitale et aux points d’entrées de la ville.

Le Premier ministre Fathi Bachagha multiplie ses tentatives pour convaincre et arracher une reconnaissance à l’internationale. Mardi 12 juillet, il est intervenu en visioconférence depuis Syrte, où est basé son gouvernement, devant la commission des affaires étrangères au parlement britannique.  

Il a accusé son rival Abdelhamid Dbeibah de chercher à l’assassiner s’il venait à entrer à Tripoli, affirmant que c’est bel et bien les milices qui influent sur les décisions politiques. Promettant que son gouvernement est capable de conduire le pays vers des élections, il a à nouveau considéré que le pouvoir opposé est désormais illégal.

Les milices de Tripoli sont aujourd’hui divisées entre les deux Premiers ministres, et de chaque côté, elles sont en état d’alerte, ce qui risquent d’accroitre encore plus la tension. 

Des pourparlers sont engagés pour faire baisser la tension :  la responsable onusienne, Stéphanie Williams, a proposé à nouveau sa médiation entre les deux gouvernements.  

De son côté, le Conseil présidentiel a lancé, la semaine dernière après les manifestations populaires, une initiative pour sortir de la crise. L’instance a inauguré ses rencontres avec des responsables libyens en s’entretenant avec Aguila Saleh, le président du Parlement.  

Le but espéré du Conseil présidentiel est de faire avancer le processus politique. Cela selon un plan de route libyen qui permet une sortie de la crise et l’installation d’un gouvernement unique pour le pays. 

 À lire aussi : Libye: face à la crise économique, la colère des populations grandit

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