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Analyse

Éthiopie: un «comité spécial» pour enquêter sur les massacres dans les États de Gambella et de l’Oromia

En Éthiopie, les tueries récentes dans les États de Gambella et de l’Oromia étaient à l’agenda d’une session extraordinaire de la chambre basse du Parlement mardi 5 juillet. Les députés ont notamment décidé la création d’un « comité spécial » chargé de mener l’enquête sur les massacres de civils amharas dont les autorités fédérales rendent responsables les rebelles de l’Armée de libération oromo. Le dernier date du week-end dernier.

Combien de civils ont été tués dans deux villages du district de Hawa Gelan, dans l’ouest de l’Oromia, dimanche 3 juillet ? Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed parle de 150 tués. La Commission des droits de l’homme, quant à elle, n’avance pas de bilan, mais évoque des témoignages de survivants accusant l’Armée de libération oromo d’avoir perpétré ce nouveau massacre, dernier en date d’une série commise dans cette région reculée, peuplée par des Amharas.

Qui est responsable de ces massacres ?

Lundi, Abiy Ahmed avait également parlé de 33 morts dénombrés au cours d’une autre attaque, le 18 juin, dans le village de Tole, non loin de là. Un massacre qui avait d’ailleurs donné lieu à un communiqué de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michèle Bachelet, demandant une enquête « rapide, impartiale et complète ».

Cette zone est en proie à des exécutions massives de civils ces dernières semaines, depuis l’attaque de la capitale de l’État de Gambella, le 14 juin, par un groupe armé local et la rébellion oromo. Les autorités accusent systématiquement l’Armée de libération oromo de commettre des représailles, mais son porte-parole Odaa Tarbii, pour sa part, insiste pour dire que ses forces ne sont pas responsables. Il blâme plutôt des milices locales, soutenues par les autorités.

►À lire aussi : Éthiopie: versions contradictoires sur un massacre de civils Amharas

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