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Guinée: de violentes manifestations éclatent après l’arrestation de cadres du FNDC

People look on as members of the Guinean Police National drive through the central neighbourhood of Kaloum in Conakry on September 5, 2021 after sustainable gunfire was heard. - Gunfire was heard in Conkary in the morning and troops were seen on the streets, witnesses told AFP. There was no immediate explanation for the incidents in Conakry's Kaloum peninsula, where the presidency, various institutions and offices are located. (Photo by CELLOU BINANI / AFP)

Pas de retour au calme à Conakry, après l’interpellation brutale de trois leaders du le Front National pour la Défense de la Constitution. Le face-à-face violent entre les forces de l’ordre et les manifestants, débuté mardi au soir, se poursuit mercredi 6 juillet : les contestataires opposés à l’arrestation perturbent toujours la circulation sur la route Le Prince.

Avec notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal

Le soleil est déjà haut dans le ciel et des jeunes enflamment encore des ordures au milieu de la voie rapide, à 100 mètres du rond-point Bambeto. Il est presque midi. Ibrahima Diallo, activiste de la société civile et habitant du quartier, n’avait pas vu ça depuis le coup d’État du 5 septembre. « C’est la première manifestation qui a paralysé du matin de bonne heure, jusqu’à presque midi. C’est la première manifestation de cette envergure et ampleur », affirme-t-il.

Il dénonce un usage excessif de la force : « Il y a beaucoup de feux de somation, beaucoup du gaz lacrymogène, vous voyez mes yeux ?, dit-il en les montrant, gonflés et cachés derrière une paire de lunette de soleil. Franchement, on nous a asphyxiés dans nos domiciles, la nuit et même ce matin-là. »

Un peu plus haut, des pick-up des forces de l’ordre font face à une centaine de jeunes. Des pierres tombent un peu partout, rebondissent sur le toit des véhicules, puis les policiers tirent quelques grenades lacrymogènes.  

Un taxi-moto, habitant du quartier, observe la scène : « Cela me plait, les gens sont là pour montrer à tout le monde qu’ils sont mécontents des arrestations, surtout celle de Djanii Alfa, qui est très populaire. »

Mais tous ne sont pas de cet avis. Certains avouent qu’ils auraient préféré un mouvement pacifique. Cet après-midi, la circulation était encore très difficile sur l’axe.

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