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SOCIETE

Madagascar: une exposition pour mettre en lumière la Haute ville tananarivienne

À Antananarivo, une exposition rend hommage aux habitants « discrets » de la Haute ville, ce quartier le plus emblématique de la capitale, situé au sommet de la colline sacrée qui domine l’ensemble de la capitale. 12 récits de vie, illuminés par des portraits, qui transportent le spectateur vers un ailleurs insoupçonné, loin des sentiers touristiques, à la rencontre de personnalités habituellement peu médiatisées.

Avec notre correspondant à Antananarivo, Sarah Tétaud

Ils sont marchands de beignets, fabricant de cornet de glace, brodeuse, gardienne de source sacrée ou cressonnier. Ils sont les visages discrets d’une Haute ville tananarivienne moderne et immuable à la fois. Devant leur lieu de travail, le regard droit et fier, ils hypnotisent l’objectif du photographe Rijasolo. « Ce qui était intéressant, c’était de montrer surtout que ces habitants de la haute ville, ce ne sont pas que des gens issus des hautes familles. On sacralise toujours un peu cette fameuse colline, et non, finalement, les gens qui y habitent, ce sont des gens qui ont des petits métiers. Dans leur regard, dans leur posture, c’est l’âme malgache de ces petits métiers, de la survivance du quotidien. »

« Une part de l’âme de la Haute ville »

À l’origine de cette exposition, une enquête socio-professionnelle réalisée auprès de 2500 habitants du quartier, commandée par la Région Île-de-France, qui travaille sur la préservation de la Haute ville depuis 10 ans maintenant.

Tamara Teissedre-Philip est la représentante permanente de la Région Île-de-France. « En fait, on voulait mieux connaitre les gens de la Haute ville. Connaitre les dynamiques qui les animent, connaître leurs activités, connaître leur mode de vie, où est-ce qu’ils travaillent-ils ? Est-ce qu’ils habitent en Haute ville et vont travailler à l’extérieur ou est-ce qu’ils restent travailler ici ? Est-ce qu’ils sont dans le secteur formel ? Dans l’informel ? Est-ce qu’ils ont hérité leur métier de leur famille ? En fait, l’idée, c’est de préserver ces gens-là. Ces gens qui constituent une part de l’âme de la Haute ville, et bien qu’ils restent sur la Haute ville ! »

Les préserver, pour maintenir ce tissu économique authentique et éviter ainsi une gentrification écrasante dans ce quartier historique, berceau du royaume de Madagascar.

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