Le 21 juin 2022 a marqué la fin de la validité de l’accord politique de Genève entre les partis libyens, sous l’égide de l’ONU, et qui avait permis l’installation au pouvoir du gouvernement d’union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah, notamment. Celui-ci ayant échoué à organiser les élections en décembre dernier, le Premier ministre Fathi Bachagha, désigné en mars dernier par le parlement, veut saisir l’occasion de la fin de validité des autorités de Tripoli pour s’imposer au pouvoir.
Depuis mardi 21 juin, le Premier ministre désigné par le Parlement Fathi Bachagha multiplie les gestes et les déclarations appelant à reconnaître son gouvernement comme étant le gouvernement légal en Libye : « C’est en fonction de l’accord politique de Genève que la communauté internationale a reconnu le gouvernement Dbeibah, mais aujourd’hui cet accord est obsolète et ce gouvernent est hors la loi, il présente un danger pour la sécurité du pays », a-t-il conclu.
De même Fathi Bachagha demande à toutes les institutions juridiques, sécuritaires et militaires du pays à ne pas traiter avec le gouvernement de Tripoli.
Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de l’ONU, il appelle Antonio Guterres à le reconnaitre comme Premier ministre légal et à appuyer ses efforts pour organiser des élections dans les meilleurs délais. Il affirme qu’il sera « efficace, sérieux et qu’il garantira toutes les conditions nécessaires pour l’organisation du scrutin ».
Bachagha a aussi présenté un plan de route en huit points pour une solution libyenne et une sortie de crise.
Mardi à Londres, devant le parlement du Royaume-Uni, Fathi Bachagha a exposé sa vision pour une sortie de la crise. Le lendemain, il était attendu par le président congolais Deniss Sasso-Nguesso à Brazaville.
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