LE JOURNAL.AFRICA
POLITIQUE

Tchad: le leader de la coalition Wakit Tama incarcéré à la prison de Klessoum

Chadian gendarmes stand guard at one of the gates of the jail in N'Djamena, 09 November 2007. Three Spanish air crew and a Belgian pilot were freed on Friday on the orders of Chadian prosecutors investigating a French charity's bid to fly 103 children out of the country. Spaniards, pilot Augustin Rey, co-pilot Sergio Munoz and cabin steward Daniel Gonzalez, walked free from Ndjamena prison and their lawyer, Jean-Bernard Padare, told AFP his next concern was Belgian Jacques Wilmart, hospitalised at France's military base in Chad's capital. AFP PHOTO / THOMAS COEX (Photo by THOMAS COEX / AFP)
Comme cinq autres leaders de la coalition déjà incarcérés, il est poursuivi pour destructions de biens et troubles à l’ordre public. Le procès est fixé au 6 juin, ce qui a poussé les avocats à se mettre en grève pour demander leur libération. En attendant, jeudi 19 mai, Wakit Tama a tenu sa première assemblée générale depuis la marche du 14 mai pour donner leur version des faits face à ce qu’ils appellent « un discours des autorités à charge ».

Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula

Au menu des discussions, le silence des autorités face à ce que Wakit Tama appelle des « bavures policières », prenant l’exemple d’un adolescent qui a perdu sa main après l’explosion d’une grenade lacrymogène.

« Est-ce qu’on a laissé faire pour incriminer Wakit Tama ? »

Autre sujet abordé, les stations du groupe français Total vandalisées. Des actes qui ont eu lieu après la manifestation, selon le porte-parole de Wakit Tama, Soumaïne Adoum : « Il y a eu trois stations qui ont été cassées sans intervention de la police. Mais pourquoi la police n’a pas sécurisé ces endroits-là ? Est-ce qu’on a laissé faire pour incriminer Wakit Tama ? Qu’on établisse les faits. Si c’est bien Wakit Tama qui a organisé, il fallait juste attraper un casseur et lui demander qui lui a donné l’ordre de le faire. Nous sommes étonnés que la police ne fait même pas ce travail. »

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamallah renvoie la balle dans le camp de Wakit Tama : « Quand on organise une marche, il est normal qu’on prenne toutes ses précautions pour encadrer sa propre manifestation. Ils n’ont signalé à la police aucun débordement pour que la police puisse contenir ces débordements et au contraire, c’est eux-mêmes qui ont facilité ces débordements pour des raisons inavouées qu’eux seuls peuvent comprendre. Il faut que chacun assume sa responsabilité. »

Les protestations continuent

En attendant le procès des six leaders incarcérés, Wakit Tama affirme continuer à protester contre la politique française au Tchad. La coalition appelle au boycott des produits français dans le pays.

Articles similaires

L’Ambassadeur de Chine au Burundi présente ses adieux au Chef de l’Etat

RTNB BURUNDI

Au Rwanda, destitution du ministre de la Justice Johnston Busingye

RFI AFRIQUE

Les femmes en politique, un rempart contre les tripatouillages constitutionnels en Afrique?

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights