Une proposition de loi visant à autoriser l’interruption de grossesse pour des raisons thérapeutiques devrait faire son retour au Parlement cette semaine pour être débattue. Ce projet, hautement controversé, a déjà été repoussé trois fois. Vendredi dernier, son examen a été retiré de l’ordre du jour sans explication, ce qui a provoqué des manifestations devant l’Assemblée nationale.
Il y a une urgence surtout pour les femmes qui ont besoin que cette loi soit adoptée au plus vite parce que, en cas de viol et d’inceste, les femmes ne peuvent pas demander une interruption thérapeutique de grossesse. Actuellement, les femmes meurent et les médecins ne peuvent pas les sauver. Certains médecins le font quand même dans l’illégalité et certains médecins ne peuvent pas exercer en toute quiétude leur travail qui est de sauver des vies. Le pays est un pays laïque. Il s’agit de questions médicales. On doit réfléchir les lois par rapport à la nécessité et non pas par rapport à des appartenances religieuses, parce que l’on parle bien ici d’interruption thérapeutique de la grossesse.
Mbolatiana Raveloarimisa, membre fondatrice du mouvement pour la légalisation de l’avortement Nifin’Akanga,