La Cour de répression des infractions économiques (Criet) juge, ce mardi 3 mai 2022, à Porto-Novo, un prévenu pour « escroquerie ». L’homme avait démarché un cybercriminel lui promettant, à la veille de son procès, de le tirer d’affaire. En échange, il a perçu de l’argent. Mais ce n’était qu’une supercherie et, à l’arrivée, le mis en cause a été lourdement condamné. Le faux intermédiaire risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
L’homme qui est jugé est en détention provisoire depuis mars dernier. Il traîne souvent dans les couloirs des palais de justice et se dit amis de quelques juges.
Selon l’enquête, il est entré en contact avec des détenus et a mis en avant une prétendue proximité avec les autorités judiciaires de la Cour de répression des infractions économiques (Criet). Contre la promesse d’une relaxe, la mère d’un détenu lui a versé une forte somme d’argent. À la fin de l’audience, le mis en cause a été lourdement condamné. La mère amère s’est alors rendu compte que c’était un marché de dupes.
L’escroc a été démasqué. Le jour de son déferrement, le procureur spécial a été implacable avec lui malgré les interventions. Il l’a placé en détention provisoire.
Selon nos informations, il appartiendrait à une bande. Deux de ses complices purgent actuellement une peine de cinq ans d’emprisonnement. Un quatrième homme a été interpellé sur instruction du procureur spécial.