L'ONG Médecins sans frontières demande de nouveau aux autorités camerounaises la libération de ses quatre collaborateurs détenus dans la région du Sud-Ouest. Cela fait quatre mois qu'une infirmière et un ambulancier ont été arrêtés alors qu'ils portaient secours à un homme blessé par balle.
L'infirmière enceinte et l'ambulancier emprisonnés sont mis en cause par les autorités camerounaises pour « complicité de sécessionnisme » car l'homme qu'ils transportaient était membre d'un groupe armé séparatiste. Mais Médecins sans frontières (MSF) assure que les deux humanitaires l'ignoraient et rappelle que de toute façon, une ONG d'aide médicale soigne tous les blessés et n'a pas à choisir un camp.
Sylvain Groulx, responsable des opérations pour MSF, insiste sur ce point : les médecins soignent avant tout des patients. « Nos collègues sont toujours détenus alors qu'ils faisaient seulement leur travail. Même s'ils avaient su son identité, c'est tout de même un patient, rappelle-t-il. L'Ét...