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Mali : les jihadistes du Jnim prétendent avoir capturé des «soldats de Wagner»

A Malian soldier wears a belt of ammunition around his neck before going to the village of Kadji in Gao March 1, 2013. According to the Malian Army, Kadji was a stronghold of radical Islamist group the Movement for Oneness and Jihad in West Africa (MUJAO) before Malian forces took it back on Thursday. REUTERS/Joe Penney (MALI - Tags: CONFLICT CIVIL UNREST POLITICS MILITARY)
Cette fois, c’est le Jnim qui le dit : les Russes combattent bien aux côtés de l’armée malienne. Les autorités maliennes démentent toujours la présence du groupe Wagner dans le pays, et ne reconnaissent que celle de simples formateurs russes. Dans un communiqué publié dimanche soir sur sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, le Jnim, lié à Aqmi, affirme en tout cas en avoir capturé plusieurs combattants du groupe Wagner dans le centre du pays.

C’est la première fois que le Jnim mentionne les supplétifs russes de l’armée malienne dans un communiqué officiel, qui ne précise pas leur nombre mais affirme que des « soldats des forces russes de Wagner » auraient été capturés, début avril, près de Ségou.

Selon ce communiqué, ces « soldats russes » auraient participé à l’opération antiterroriste menée par l’armée malienne à Moura, fin mars. 

Le Jnim confirme donc qu’un certain nombre de ses combattants était bien présents dans ce village le jour de l’opération, et reconnaît également qu’un « affrontement » a bien eu lieu. Conformément aux communiqués de l’armée malienne, qui affirme avoir tué 203 jihadistes et en avoir interpelé 51 lors de cette opération. 

En revanche, le Jnim assure aussi que les soldats maliens étaient accompagnés de soldats russes, et que « des centaines » de civils ont aussi été tués. Ce qui viendrait corroborer les nombreux témoignages recueillis par des organisations de défense des droits de l’homme et par certains médias.

Après les versions livrées par l’armée d’une part, et par des rescapés d’autre part, c’est donc une troisième voix qui se fait entendre sur la tragédie de Moura. Une troisième voix évidemment soucieuse de mener sa propagande jihadiste.

La justice militaire malienne a ouvert une enquête. La Mission des Nations unies au Mali aussi, mais l’accès au village de Moura lui est toujours interdit par Bamako, qui continue de démentir la présence du groupe Wagner dans le pays et ne reconnaît celle que de simples formateurs russes, qui ne participeraient jamais aux combats.

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