Le gouvernement italien a conclu, jeudi 21 avril, à Brazzaville, un accord d’approvisionnement en gaz à partir du Congo, en vue d’être moins dépendant de la Russie, qui a envahi l’Ukraine. Une guerre que Rome condamne.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
La lettre d’entente entre la République du Congo et la société pétrolière italienne Eni pour la production et l’exportation du gaz naturel, ainsi que pour des initiatives de transition énergétique en République du Congo a été signée par Bruno Jean-Richard Itoua, ministre congolais des Hydrocarbures, et Claudio Descalzi, administrateur délégué du groupe Eni. Ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio a assisté à la signature de cet accord qu’il qualifie de « crucial ».
Volume de gaz non précisé
« L’agression russe aux dépens de l’Ukraine envers laquelle nous exprimons une condamnation a rendu encore plus urgent que jamais, la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement italiennes », explique-t-il. Les quantités de gaz à produire au Congo et à exporter vers l’Italie n’ont pas été précisées à la presse.
Le Congo et l’Italie ont également signé une déclaration d’entente relative à la coopération dans le domaine de l’énergie. Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères, s’en explique : « On dit que l’économie moderne c’est essentiellement l’énergie. Les batailles des temps modernes c’est essentiellement autour des questions énergétiques. »
« Main dans la main »
« Aujourd’hui le Congo et l’Italie confirment bien qu’ils sont sur la bonne voie, en travaillant main dans la main dans la recherche et la production du pétrole, mais aussi du gaz », note encore le chef de la diplomatie congolaise. Avant le Congo, l’Italie a signé des accords similaires avec d’autres pays africains, notamment l’Algérie et l’Angola.
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