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RDC: les migrations kasaïennes au Katanga au coeur d’une table ronde à Lubumbashi

(FILES) This file photograph taken on January 13, 2021, shows a general view of Lubumbashi eastern Democratic Republic of Congo (DRC), the second-largest city in DRC and its economical capital through mining activity. - Separatist insurgents attacked two military camps in the Democratic Republic of Congo's main mining centre of Lubumbashi on February 14, 2021, civil society sources said. The city is "still not calm" after the attacks by the Bakata Katanga militia, Fortune Mbayo, an official of a network of civil society groups, told AFP. An official source said "the situation is still confused", and residents reported the sounds of gunfire in several districts. (Photo by Samir TOUNSI / AFP)

En République démocratique du Congo, le gouvernement doit lancer ce vendredi matin, à Lubumbashi, une table ronde sur la réconciliation intercommunautaire. Elle est présidée par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Ces assises réunissent ministres, gouverneurs et élus du Katanga et du Kasaï. Une initiative du chef de l’État, en raison des dissensions entre les communautés des deux régions.

Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

L’objectif de cette table ronde est d’amener les communautés du Katanga et celles arrivées de la région du Kasaï à une cohabitation pacifique.

Depuis quelques mois, certains élus du Katanga s’inquiètent de l’ampleur du mouvement des populations kasaïennes vers le Katanga. Des associations estiment que près de 3000 personnes arrivent quotidiennement dans les villes minières de Lubumbashi, Kolwezi, Fungurume et même Kasumbalesa. Pour ces élus, cette migration interne provoque des tensions économiques, sociales, culturelles et politiques. La question de l’exode rural sera donc au centre de cette table ronde.

Néanmoins, Gabriel Ebula, représentant de la communauté du Grand Kasaï à Lubumbashi, estime que ces discussions ne résoudront pas le problème. Il pense que les hommes politiques risquent d’instrumentaliser le sujet en vue des élections de 2023.

Le président de la République devrait plutôt selon lui œuvrer à l’amélioration des conditions de vie dans la région du Kasaï, pour dissuader les partants. 

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