En République démocratique du Congo, le gouvernement doit lancer ce vendredi matin, à Lubumbashi, une table ronde sur la réconciliation intercommunautaire. Elle est présidée par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Ces assises réunissent ministres, gouverneurs et élus du Katanga et du Kasaï. Une initiative du chef de l’État, en raison des dissensions entre les communautés des deux régions.
Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho
L’objectif de cette table ronde est d’amener les communautés du Katanga et celles arrivées de la région du Kasaï à une cohabitation pacifique.
Depuis quelques mois, certains élus du Katanga s’inquiètent de l’ampleur du mouvement des populations kasaïennes vers le Katanga. Des associations estiment que près de 3000 personnes arrivent quotidiennement dans les villes minières de Lubumbashi, Kolwezi, Fungurume et même Kasumbalesa. Pour ces élus, cette migration interne provoque des tensions économiques, sociales, culturelles et politiques. La question de l’exode rural sera donc au centre de cette table ronde.
Néanmoins, Gabriel Ebula, représentant de la communauté du Grand Kasaï à Lubumbashi, estime que ces discussions ne résoudront pas le problème. Il pense que les hommes politiques risquent d’instrumentaliser le sujet en vue des élections de 2023.
Le président de la République devrait plutôt selon lui œuvrer à l’amélioration des conditions de vie dans la région du Kasaï, pour dissuader les partants.