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Tchad: les groupes politico-militaires en négociations à Doha demandent un report du dialogue

Le pré-dialogue entre le pouvoir de transition et les mouvements politico-militaires se poursuit à Doha au Qatar. Les parties planchent sur les projets d’accord des uns et des autres, mais les groupes rebelles viennent de sortir de la torpeur pour dénoncer « l’engagement du gouvernement de tenir le dialogue inclusif à partir du 10 mai ». Tous sont pratiquement assurés que les négociations n’auront pas encore abouti à un accord.

Les trois plateformes qui regroupent les politico-militaires -Rome, Doha et le Qatar- sont unanimes. Pour elles, le pré-dialogue n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Elles estiment que, dans ces conditions, la déclaration du gouvernement est une nouvelle preuve de sa « mauvaise foi ».

« Mauvaise volonté »

« Ils ne veulent peut-être pas que nous y assistions. Et dans ce cas, ils vont tenir leur dialogue et il ne sera pas inclusif. Cela confirme la mauvaise volonté qui transparait déjà dans le texte pour l’accord qu’ils nous ont proposé », estime le président du groupe de Rome, le colonel Adoum Yacoub.

Le porte-parole du groupe de Doha, Abakar Assileck Halata, renchéri, ce n’est pas au gouvernement de transition, qui est une des parties aux négociations, d’imposer son calendrier au pré-dialogue : « Nous avons attendu 30 ans que le gouvernement patiente deux mois pour que ce problème soit traité dans les plus petits détails pour qu’on ne revienne plus sur le terrain de combat ou sur le terrain militaire. »

« Le gouvernement souhaite la réussite de Doha »

Le porte-parole du gouvernement de transition se veut rassurant. « Aucune ligne de ce communiqué ne remet en cause les négociations de Doha », a insisté Abderaman Koulamallah. « Au contraire, le gouvernement souhaite la réussite de Doha. Nous, nous avons des contraintes. On veut travailler dans le timing qu’on a mis en place. Maintenant, si le pré-dialogue de Doha va prendre du temps, on avisera. »

En attendant, le rythme lent et prudent impulsé par la médiation qatarie à ces négociations semble s’être encore plus ralenti avec le ramadan. Plusieurs délégués disent s’attendre aujourd’hui à un processus « long et laborieux ».

►À lire aussi : Tchad: un an après la mort d’Idriss Déby, le défi de la paix et de la liberté

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