Selon un communiqué des forces armées, publié ce lundi 21 mars 2022, l’attaque a eu lieu dimanche à une vingtaine de kilomètres de Natiaboani, une commune au sud de Fada N’Gourma. Les militaires sont tombés dans une embuscade alors qu’ils menaient une opération de sécurisation.
L’unité visée tentait de sécuriser les accès à la ville de Pama, chef-lieu de la province de la Kompienga. « Cette opération avait pour objectif de permettre aux populations de circuler librement et de mener leurs activités », explique une source proche du ministère des Armées.
Les soldats sont alors tombés dans une embuscade. Des tirs nourris ont été échangés, jusqu’à l’intervention d’un renfort aérien. Les Burkinabè en ont les moyens puisqu’ils disposent de plusieurs hélicoptères de combat, et de quelques avions d’attaque légers.
Des attaques fréquentes
Cette embuscade a eu lieu à côté de la réserve de Pama, une zone forestière extrêmement dangereuse. Elle est le théâtre d’une activité terroriste très intense depuis environ deux ans. C’est dans cette région que deux journalistes espagnols et un Irlandais avaient été tués, l’année dernière, alors qu’ils accompagnaient une patrouille mixte de militaires et d’agents des eaux et forêts.
À la frontière avec le Bénin et le Togo, la réserve de Pama est aujourd’hui considérée par les militaires de toute la sous-région, comme l’une des zones la plus sensible. Dans ces massifs forestiers transfrontaliers les incidents se multiplient. Début novembre, un poste des forces armées togolaises y était attaqué. En février, neuf personnes avaient été tués dans le parc du W au Nord du Bénin, lors de trois attaques à la bombe artisanale.