En République centrafricaine s’est ouvert ce lundi matin le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra, mais qui se fait finalement sans les principaux opposants politiques. Ces derniers ont dans une déclaration, ce dimanche 20 mars 2022, annoncé leur retrait affirmant que leurs revendications, à savoir l’inclusion des groupes armés et l’inscription à l’ordre du jour de la crise post-électorale, n’avaient pas été satisfaites.
Avec notre correspondant Bangui, Carol Valade
C’est sans les ténors de l’opposition que le dialogue a débuté ce lundi matin dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes : des membres du gouvernement, des députés, des diplomates… Il y avait aussi les anciens présidents Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza, l’ancien chef de guerre Abdoulaye Hissène.
Le président du comité préparatoire, le ministre d’État Obed Namsio, a dit regretter l’absence de l’opposition. Hormis deux représentants dans le présidium et malgré la « main tendue du chef de l’État ». « La porte est toujours ouverte » a-t-il lancé.
« Ce n’est pas un dialogue de trop, mais une chance de plus pour la paix », a déclaré le président Touadéra. Avant de donner, d’un coup de clochette, le top départ pour trois jours de travail en commission puis trois jours de débats.
Les thématiques abordées vont être très larges. L’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et de ramener la paix, sans toutefois préciser par quelles mesures concrète, espérant qu’une solution naîtra des discussions.