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ECONOMIE

En Afrique, le transport aérien a besoin de solution pour se relancer après la pandémie

19 milliards de dollars de pertes cumulées entre 2020 et 2021, les compagnies aériennes africaines ont souffert de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui l’heure est à la reprise du trafic aérien, mais les compagnies ont besoin de mesure d’accompagnement.

Le désastre annoncé n’a pas eu lieu. Malgré des pertes colossales, 19 milliards de dollars en deux ans, le transport aérien africain a surmonté la crise du Covid-19. Même si sept compagnies ont fait faillite durant la période. Les États africains ont déboursé 4 milliards de dollars pour soutenir le secteur, et les entreprises se sont adaptées. Ainsi l’activité cargo est passée de 10 à 33 % du trafic des compagnies africaines.

Cette évolution est désormais une tendance lourde selon Abderrahmane Berthé, le secrétaire général de l’Aafra, l’association des compagnies aériennes africaines. « Le cargo a un très fort développement attendu en Afrique pour eux raison. Tout d’abord le développement du e-commerce, et puis la zone de libre échange commercial qui va développer le développement du commerce intra-africain, ce qui va booster les vols cargo. »

Mais pour que les compagnies retrouvent leur niveau d’activité de 2019, Abderrahmane Berté appelle les États à lever les restriction sanitaires au maximum. 

Comme vous le savez dans d’autres régions en Europe ou en Amérique du Nord certaines restrictions sont déjà levées et cela accélère la reprise du transport dans ces régions. Nous voulons que l’Afrique suive. Je vous donne un exemple. Certains états exigent la vaccination. Alors que le niveau de vaccination en Afrique tourne autour de douze-treize pourcent. C’est un frein aux voyages, et nous savons bien que ce n’est pas parce que l’on est vacciné que l’on attrape pas le Covid-19. Certains États mettent en place des mesures de quarantaine. Il y a aussi le coût des test PCR. Tout cela est un frein au transport aérien.

Pour du leasing aéronautique

L’Aafra et les compagnies plaident aussi une baisse générale des taxes aéroportuaires ou encore le maintien d’une fiscalité allégée, comme ce fut le cas durant la pandémie. L’Union africaine, elle a quelques idées. Ainsi l’Afreximbank, la banque africaine du commerce extérieur souhaite créer une société de leasing aéronautique pour permettre aux compagnies de louer des avions sans avoir à investir trop de fonds propres. Une solution applaudie par Désiré Balzire Bantu, ancien patron de Congo Airways et expert du secteur. 

Quand vous regarder l’Afrique, les gens (les compagnies NDLR) se contentent souvent de prendre des avions presque déclassés, de plus de 25 ou 35 ans qui ne peuvent pas voler ailleurs qu’en Afrique. Mais si jamais nous avons la possibilité d’accéder à des financement, on aura la possibilité d’acheter des avions neuf. Et les avions neuf consomment moins de carburant et polluent moins, ce qui est important. L’Afrique doit encourager le leasing pour accéder aux avions neufs. des appareils qui vont générer de meilleurs revenus et également moins polluer l’environnement.

Le leasing permet une souplesse capitalistique et une adaptabilité rapide aux conditions du marché, puisque l’on peut changer d’appareil quand on veut. Reste à l’Union africaine à soutenir le projet de l’Afreximbank. Les besoins des compagnies africaines en avions neufs sont estimés à 250-300 appareils.

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