En Éthiopie, le Premier ministre a pris la parole devant la chambre basse du Parlement, mardi et mercredi. Un exercice de justification publique de ce qu’il présente comme une politique d’apaisement de la société, après bientôt seize mois de guerre contre la rébellion du Tigré. Au cours de son discours, il a évoqué de possibles négociations avec le TPLF à l’avenir.
Deux journées devant les députés, deux journées pour expliquer la position actuelle du gouvernement éthiopien, dans un contexte nouveau et très changeant. Il fallait bien cela à Abiy Ahmed pour faire connaître son point de vue actuel sur le pays.
Si, le premier jour, il s’est félicité de la reprise de l’économie après le reflux des combats, et a annoncé de nouvelles privatisations, le deuxième jour a été l’occasion de mettre les choses au clair sur les perspectives de paix. S’agissant par exemple de négocier avec son ennemi, le TPLF, il a expliqué que ce n’était pas le cas en ce moment, mais que « cela n’excluait pas la possibilité de négocier ».
« Apporter une paix durable »
Face à l’incompréhension jusque dans son propre camp de la libération récente de prisonniers politiques, il a expliqué qu’elle avait été motivé par le désir d’« apporter une paix durable, en tenant compte de la situation générale des prisonniers, et de consolider la victoire » militaire remportée selon lui sur les Tigréens.
Abiy Ahmed a enfin demandé que le « dialogue national », qu’il a mis en place cette semaine, largement critiqué dans la classe politique éthiopienne, soit « pris au sérieux ». Ce mercredi matin, il d’ailleurs réuni son Parti de la prospérité, pour tenter d’apaiser les tiraillements sur toutes ces questions.
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