En RDC, le couvre-feu a été levé, lundi 14 février, sur l’ensemble du pays, à l’exception de l’Ituri et du Nord-Kivu, deux provinces où l’état de siège a été décrété et reconduit pour cause d’insécurité. Il était en place depuis le 18 décembre 2020.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
La soixantaine, Kabuaya aurait voulu que le couvre-feu soit repoussé à minuit. Selon lui, la population a été astreinte à une bonne discipline : « Lorsque les gens sont libres jusqu’au petit matin, on enregistre beaucoup d’accidents de circulation parce que les gens partent dans des boîtes tard jusqu’à s’enivrer et ils ont beaucoup d’accidents. Il y a aussi beaucoup d’enlèvements qui s’opèrent pendant ce temps-là ».
L’avocat Gaston Mukuna, lui, est très content : « Ce n’est pas seulement le gouvernement sur le plan technique qui nous dit cela, mais aussi il y a le comité de lutte contre le Covid. Et qu’eux nous disent cela, ça nous rassure sur le fait que le danger n’est plus comme avant ».
« C’est une très bonne mesure »
La levée du couvre-feu est également bien accueillie par les commercants. Emmanuël Ciguge, propriétaire d’un hôtel qui dispose également d’un restaurant et d’un débit de boissons est satisfait, car les affaires allaient mal. « Pour les tenanciers de restaurants, bars et hôtels, on était pratiquement dépourvu de la moitié de nos recettes. Certains d’entre nous ont eu du mal à payer le loyer, à payer le personnel, à payer les charges fixes. Donc, c’est une très bonne mesure », se réjouit-il.
Mardi dans la soirée, les restaurants et les bars sont donc restés ouverts très tard et les Congolais ont profité de cette soirée sans couvre-feu. Dans les quartiers populaires, la population était plus nombreuse dans les rues et autres places publiques.
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