La Cour internationale de justice doit rendre ce mercredi sa décision sur le montant des réparations de guerre que l’Ouganda doit verser au titre des dommages causés à la RDC dans la province de l’Ituri, entre 1998 et 2003. C’est l’épilogue d’une affaire qui a débuté en 2005, avec une plainte de la République démocratique du Congo contre ses deux voisins ougandais et rwandais, qui s’étaient affrontés dans la région à cette époque.
Kigali est sorti rapidement de ce dossier, car la Cour s’estime incompétente pour juger le Rwanda. Reste l’Ouganda qui est déclaré coupable d’ingérence dans les affaires de la RDC. Il est sommé de réparer les dommages causés lors de l’occupation entre 1998 et 2003 par son armée de la province de l’Ituri notamment.
La Cour internationale de justice a ensuite demandé aux deux parties de s’asseoir au tour d’une même table et de s’entendre sur le montant de ces réparations. Mais leurs positions sont irréconciliables. Kinshasa a finalement saisi à nouveau la cour en mai 2015, à la suite d’un nouvel échec de discussions tenues en Afrique du Sud. D’audience en audience reportée, les choses traînent en longueur jusqu’en 2021 lorsque les deux parties présentent enfin leurs demandes.
13,5 milliards de dollars demandés par la RDC
Kinshasa exige, entre autres, des compensations de 13,5 milliards de dollars et que l’Ouganda juge ses officiers responsables de l’occupation. Kampala réclame de son côté un peu moins de 1 million d’euros pour la destruction de son ambassade dans la capitale congolaise, tout en rejetant les « prétentions » de la RDC. L’Ouganda estimant que la responsabilité était largement partagée avec la dizaine d’autres pays alors impliqués dans la guerre du Congo. Ce mercredi, les deux pays vont se retrouver encore une fois devant les juges de la CIJ, qui leur annonceront leur arbitrage.