Lancés en 2021, une série d’audits visant les entreprises publiques ont « révélés des irrégularités importantes », selon le président ivoirien Alassane Ouattara. Il dit vouloir « améliorer la gestion des affaires publiques », alors que les autorités publiques sont régulièrement accusées de mauvaise gouvernance. Aucune information précise n’a cependant été annoncées.
Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji
Dans une déclaration devant le conseil des ministres, le président ivoirien a regretté les « irrégularités liées aux passations de marché », « le coût élevé et l’inopportunité du recours à certains emprunts », « les comptes bancaires ne figurant pas dans la comptabilité des entreprises » ou encore « la non maîtrise des charges », de « certaines entreprises du portefeuille d’État ».
« Certaines », car si le président met en garde contre de possibles malversations, il ne donne aucune information précise sur les entreprises concernées et les personnes visées, contre lesquelles des « mesures coercitives » ont déjà été prises. Ces rapports n’ont toujours pas été rendu publics. Selon le porte-parole du gouvernement, les résultats ne sont pas encore disponibles.
Des audits après le scandale de l’Agence de gestion foncière
Mais selon le site d’information Africa Intelligence, des barons du RHDP sont directement impliqués dans ces rapports concernant six entreprises parapubliques, suscitant un malaise de l’exécutif. Les rapports pointeraient notamment les mauvaises gestions du port de San-Pedro, de Fraternité Matin, ou de la Société des palaces de Cocody.
Ces audits ont été lancés par le gouvernement de Côte d’Ivoire à la suite du scandale financier de l’Agence de gestion foncière. Son directeur, encore dans l’attente d’un procès, est accusé d’avoir détourné et blanchi près d’un milliard de francs CFA. Dans les semaines qui ont suivi, cinq directeurs d’établissements publics nationaux ont été suspendus de leur fonction, dans l’attente des résultats des audits.