Au Mali, les vols de la Minusma, la Mission des Nations unies dans le pays, peuvent reprendre. Ses appareils étaient cloués au sol depuis lundi du fait de la « réorganisation du processus d’approbation des vols » de la mission onusienne par le gouvernement de transition. Rien à voir, précisons-le, avec les sanctions imposées au Mali par la Cédéao. Des « discussions fructueuses » avec les autorités maliennes ont finalement permis, selon la Minusma, cette reprise des vols.
Les démarches administratives ont été relancées dès ce jeudi, pour une reprise effective des vols ce vendredi 21 janvier. Depuis lundi, les négociations étaient denses entre la Minusma et le ministère malien de la Défense, qui avait entrepris de réorganiser le processus d’approbation des vols onusiens dans le pays. Pendant quatre jours, aucun appareil de la Minusma n’a ainsi été autorisé à décoller, en dehors des évacuations médicales. Du jamais vu.
« Jusqu’ici, explique-t-on du côté de la mission onusienne, il y avait une pré-autorisation mensuelle. Les vols étaient autorisés par défaut, et nous les notifiions ensuite quelques jours ou quelques heures à l’avance. » Mais le gouvernement malien de transition, pour reprendre en charge la gestion de son espace aérien, a souhaité mettre en place un nouveau protocole.
La Minusma précisera donc désormais dans des délais plus larges aux autorités maliennes les vols prévus et soumis à autorisation. Sollicité par RFI, le ministère malien de la Défense n’a pas souhaité apporter de précisions. Selon la Minusma, une cinquantaine de vols, civils et militaires, sont effectués chaque jour par la mission onusienne au Mali.