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Nigeria: le procès du chef sécessionniste Nnamdi Kanu de nouveau ajourné

La Haute Cour fédérale d’Abuja a ajourné une nouvelle fois le procès de Nnamdi Kanu, chef du mouvement du peuple autochtone du Biafra (Ipob), jusqu’en février, après que le sécessionniste a été de nouveau mis en accusation avec des nouvelles charges portées contre lui par le gouvernement nigérian.

Avec notre correspondant à Abuja, Moïse Gomis

Nnamdi Kanu est détenu par la DSS, le service de la sûreté de l’État depuis juin dernier, après une cavale de près de quatre ans alors qu’il avait été incarcéré une première fois en 2015. Il est accusé de notamment de trahison et de terrorisme.

Nnamdi Kanu a plaidé non coupable des quinze chefs d’accusation qui lui ont été lus lors de l’audience. Son équipe de défense a remporté un première victoire psychologique en 2022 en obtenant ce report d’audience.

Le bâtonnier Ozekhome s’exprimant à la sortie de la Haute Cour d’Abuja : « Au moment où le juge examinera calmement et sans passion, étape par étape, notre argumentaire contre ces chefs d’accusation, comme je l’ai expliqué au tribunal, alors elle passera à l’étape suivante qui consiste à acquitter Mazi Nnamdi Kanu. »

De son côté, Shuaibu Labaran, l’avocat représentant du gouvernement, s’est dit déçu par ce nouvel ajournement. Ajoutant qu’il ne comprenait pas la stratégie de la défense : « Nnamdi Kanu a nié avec véhémence être membre de l’Ipob. C’est très curieux… Nous espérons que toute affaire prendra fin un jour. Tout procès criminel doit être traité avec célérité, afin que l’accusé soit fixé sur son sort le plus tôt possible. »

La juge Binta Nyako est la quatrième juge fédérale à conduire ce procès depuis 2016. Un procès sous haute tension : les environs de la Haute Cour d’Abuja sont interdits au public et difficiles d’accès même pour les personnes accréditées au procès.

Et en parallèle, cinq États du sud-est du Nigeria observaient des journées sans activité depuis avant hier.

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