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Nigeria: le dirigeant séparatiste pro-Biafra Nnamdi Kanu arrêté et incarcéré

Les autorités nigérianes ont annoncé ce mardi 29 juin avoir arrêté le leader du mouvement indépendantiste pro-Biafra, Nnamdi Kanu. Celui-ci a été appréhendé dimanche et « ramené au Nigeria » selon le procureur général du pays. Nnamdi Kanu est apparu devant une cour de justice d’Abuja mardi qui a autorisé sa détention jusqu’à l’ouverture de son procès pour «terrorisme » le 26 Juillet prochain.

Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian

Après quatre ans de cavale, Nnamdi Kanu apparaît menotté mais visiblement en bonne santé sur les photos diffusées ce mardi. Le procureur général n’a pas précisé dans quel pays exactement le leader indépendantiste a été « intercepté ».

Nnamdi Kanu avait déjà été arrêté en 2015 pour trahison et emprisonné pendant plus d’un an. Il avait ensuite profité d’une remise en liberté sous caution pour disparaître, juste après le raid de sa maison par les forces de sécurité.

Il était ensuite réapparu douze mois plus tard à Jérusalem, puis en 2019 en Grande-Bretagne, tout en restant toujours très actif sur Twitter et sur sa radio en ligne.

« J’ai fui le Nigeria pour sauver ma vie », a-t-il déclaré ce mardi devant la cour de Justice d’Abuja qui l’a entendu en l’absence de son avocat.

À partir du 26 juillet prochain, Nnamdi Kanu devra répondre de 11 chefs d’accusation, dont terrorisme, détention illégale d’armes et gestion d’une société illégale.

Le procureur général a rappelé ce mardi qu’il est « accusé d’avoir encouragé des violences notamment dans le sud-est du Nigeria », entraînant la destruction de bâtiments civils et militaires et de symboles de l’État.

Il y a quelque mois, l’IPOB (Indigenous People of Biafra) s’est doté d’une branche armée, baptisée Réseau de sécurité de l’Est (ESN) qui est soupçonnée d’être à l’origine d’une flambée de violence dans la région.

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