Le Sénégal se prépare aux élections municipales et départementales de ce dimanche 23 janvier 2022. Les candidats sont en campagne, et la société civile aussi se mobilise, comme a plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité Ëtu Jamm, qui regroupe une cinquantaine d’organisations féminines. Elle a appelé, ce lundi 18 janvier 2022, les acteurs à des élections apaisées.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Après des incidents entre militants depuis le début de la campagne et un climat qualifié de « délétère », la plateforme Ëtu Jamm, « espace de paix » en wolof appelle les acteurs politiques au sens de la responsabilité. « Ëtu Jamm s’inquiète un peu de cette velléité de violences qui sont en train de se passer dans différentes localités. Ce que nous comptons faire, ce sont des actions de sensibilisation, rencontrer les différents acteurs impliqués dans ces élections et former sur les questions électorales, particulièrement la médiation électorale », explique Sa présidente, Penda Seck Diouf.
Une « salle de veille »
Depuis 2012, la plateforme a participé à toutes les élections, présidentielles, législatives et locales, avec la mise en place d’une « salle de veille » le jour J, et la formation d’observatrices. Elles seront une soixantaine déployées dans toutes les régions ce dimanche.
« Nous allons faire une formation. Elle se déroulera cette fois-ci sur en ligne. Avant on les faisait venir à Dakar. Donc, les femmes qui vont dans espace de connexion internet. Leur connexion a été organisée », détaille Maréma Touré Thiam, présidente de l’Association des femmes africaines pour la recherche et le développement (Afard).
La plateforme qui se dit par ailleurs « solidaire des femmes du Mali » après les sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et appelle à des négociations pour trouver un consensus.
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