Le Parlement libyen tiendra, lundi 17 janvier, à Toubrouk dans l’est du pays, une séance officielle pour discuter de la feuille de route pour la prochaine période. La question de la destitution du gouvernement Abdel Hamid Dbeibah sera également à l’ordre du jour. Une quinzaine de parlementaires avaient devancé la séance en publiant un communiqué réclamant la suspension du gouvernement, accusé de corruption.
Aguila Saleh, le chef du Parlement tout comme le maréchal Haftar souhaitent impérativement remplacer le gouvernement Dbeibah. Mais il leur faut y obtenir la majorité des voix, ce qui leur est loin d’être acquis. Suite au report des élections, des alliances se nouent pour trouver un terrain d’entente dans cet unique objectif : parvenir à se débarrasser du Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah. Une première alliance tripartite a été formée il y a quelques semaines quand Fathi Bachagha, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est rendu à Benghazi et a rencontré Khalifa Haftar.
L’autre rapprochement étonnant et secret a eu lieu la semaine dernière au Maroc quand Aguila Saleh, rejoint par Belgacem Haftar, conseiller politique de son père, ont rencontré Khaled al-Mishri, le chef du Haut Conseil de l’État accompagné du chef de la milice al-Nawassi de Tripoli. Tous les quatre ont évoqué de la feuille de route et la formation d’un nouveau gouvernement.
Abdel Hamid Ddeibah a toujours le soutien de milices
Mais même si la liste de ses détracteurs s’allonge, le Premier ministre semble cependant, toujours être en position de force. Il bénéficie du soutien de milices de Tripoli qui se redéploient dans la capitale pour le défendre en cas d’imprévu. L’ONU ne veut pas non plus d’un changement de gouvernement avant des élections qu’elle espère en juin 2022.
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