Dans l’immense République démocratique du Congo (RDC), les usagers éprouvent des difficultés à se ravitailler en essence dans certaines provinces de l’est du pays depuis quelques semaines. Le gouvernement a dépêché ses équipes en province.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Depuis deux semaines, les files sont quasi-permanent devant les stations services de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Même constat dans le Lualaba, deux provinces riches en minerais.
Le litre d’essence est passé de 1 à 2 dollar… voire plus. Les automobilistes constatent la rareté du carburant. D’après un communiqué du ministère des Hydrocarbures, la pénurie observée s’explique par le fait que les marketeurs locaux recourent à une sorte de rationnement, c’est-à-dire une vente au compte-goutte.
Certains opérateurs pétroliers éprouvent des difficultés de trésorerie et respectent difficilement leurs engagements envers l’État. Le ministère ajoute : « Il y a aujourd’hui une sorte de chantage à l’endroit du gouvernement auprès duquel ils exigent le paiement du manque à gagner ainsi que la révision des prix à la pompe suite à la hausse du baril. »
Dans la province du Maniema, la délégation dépêchée par le gouvernement dit avoir noté une hausse encore plus vertigineuse du prix à la pompe.
Selon la presse locale de cette province enclavée, le litre d’essence y est passé de 2 dollars à plus de 6 dollars.
D’après le communiqué du ministère, le litre d’essence en temps normal se vendait à environ 2 dollars sur le territoire, mais suite à cette pénurie, il est passé du simple au double, se négociant jusqu’à 3,5 dollars. L’équipe gouvernementale se félicite d’avoir réussi à faire baisser ce prix à 2,5 dollars.