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À la Une: la condamnation au Cameroun de militants du MRC

 

Quarante-sept membres du principal parti d’opposition, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 7 ans de prison ferme, notamment pour rébellion et tentative d’insurrection. Le porte-parole et le trésorier du MRC figurent parmi les condamnés. Le Monde Afrique  revient sur les faits : ces militants ont été arrêtés le 22 septembre 2020, alors que leur parti et plusieurs autres projetaient des marches pacifiques contre le régime du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala, la capitale économique.

Des condamnations qui suscitent des réactions

Notamment la colère et l’indignation du MRC nous dit le journal Le Pays.

« Tombées comme un couperet sur les têtes de partisans de Maurice Kamto, ces sanctions provoquent aussi l’incompréhension et le courroux des défenseurs des droits de l’Homme au regard de leur caractère inédit. Rarement des condamnations aussi lourdes n’avaient été prononcées contre des militants dont le seul crime est d’avoir manifesté leur ras-le-bol face à une gouvernance désastreuse. »

Le Pays poursuit « Ces sanctions traduisent la volonté du président Paul Biya qui règne sans partage sur le Cameroun depuis bientôt 40 ans, d’embastiller ses opposants. C’est d’autant plus vrai que le leader du MRC, Maurice Kamto lui-même, avait été jeté en prison et y a passé 9 mois avant d’être relaxé sans procès. »

En Côte d’Ivoire : des opposants toujours poursuivis pour les violences électorales de 2020

C’est ce qu’a annoncé mardi le procureur d’Abidjan, Richard Adou. « Après 6 mois d’investigations, l’Unité spéciale d’enquête sur les violences en rapport avec la présidentielle de l’an dernier a rendu publiques ses conclusions » écrit L’Observateur Paalga.

Quatre-vingt cinq personnes avaient été tuées. Plus de 230 suspects avaient été arrêtés et une quarantaine sont toujours recherchés. Mais pour l’Observateur Paalga, « Si la balle est désormais dans le camp des trois juges, de nombreux responsables politiques ont d’ores et déjà du souci à se faire. L’Unité spéciale a en effet désigné des opposants comme étant les « auteurs moraux », c’est-à-dire les commanditaires, de ces actes répréhensibles. Sont donc visés ; Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Maurice Kakou Guikahué, Guillaume Soro… et même d’Henri Konan Bédié, qui avait appelé à la désobéissance civile. »

Le cas d’Henri Konan Bédié

Jeune Afrique nous en dit davantage. Selon les enquêteurs, l’appel au boycott et à la désobéissance civile lancé quarante jours avant le scrutin par l’ancien président a été « l’un des déclencheurs » de ce nouveau cycle de violences. Début novembre 2020, au lendemain de la proclamation de la victoire d’Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié avait même annoncé la création d’un « Conseil national de transition » avec Pascal Affi N’Guessan.

Le procureur décrit « une jeunesse, bras exécuteur de la violence, instrumentalisée par les leaders politiques » et « galvanisée par des discours d’appel à la haine ». La jeunesse « a été armée pour faire échec à la tenue de l’élection et accentuer le climat de terreur » souligne le rapport, cité par Jeune Afrique. « Les investigations ont par ailleurs démontré [qu’Henri Konan Bédié] finançait plusieurs opérations subversives par l’intermédiaire notamment de son directeur de cabinet. »

La mort du Général Defao

« Salut l’artiste », titre Aujourd’hui au Faso, « C’est une figure de la Rumba congolaise qui vient de déposer le micro…. et c’est toute la musique africaine qui perd l’un de ses ambassadeurs. » peut-on y lire. 

Le Général Defao était un excellent chanteur et danseur, doublé de talent d’auteur compositeur.

De 1983 à 1991, il fait les beaux jours du groupe Choc Stars, aux côtés d’une autre vedette de la chanson congolaise, Bozi Boziana. Accro aux apparitions à la télévision, le Général Defao va réussir à asseoir sa popularité. Très bon danseur adulé du public, par son talent, Defao aura contribué à sa manière à faire danser des millions de mélomanes à travers l’Afrique et le monde.

Avec sa disparition, c’est donc un condensé de talents que le Congo et l’Afrique pleurent.

À lire aussi : Le Congolais Général Défao, vedette de la rumba, est mort 

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