Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Florence Parly en visite au Sahel pour évoquer la réorganisation militaire française

French Defence minister Florence Parly gives a press conference, on September 16, 2021 in Paris, about the operation by French troops that led to the killing of the head of Islamic State in the Greater Sahara, who was wanted for deadly attacks on US soldiers and foreign aid workers. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

La ministre des Armées, Florence Parly, est arrivée au Sahel, dimanche 19 septembre, pour évoquer la réorganisation militaire française dans la région. Mme Parly a tout d’abord rencontré les autorités du Niger, puis elle s’est rendue à Bamako au Mali, une visite éminemment politique.

La manœuvre a débuté il y a quelques jours. La force Barkhane a commencé son départ des bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou. Dans quelques mois, le dispositif français sera resserré à 2 500 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui.

L’ancrage géographique pourrait aussi connaître quelques changements. Au Niger, à proximité immédiate de la frontière malienne, la base aérienne projetée française de Niamey devrait prendre plus d’importance. Six avions de chasse et six drones Reaper y sont stationnés, mais à terme l’emprise pourrait accueillir des capacités de combat permettant d’intervenir dans toute la région.

La présence des mercenaires russes, une ligne rouge pour Paris

Une réorganisation qui nécessite l’accord du Niger, et c’était l’objet de la visite ce dimanche de Florence Parly. La ministre des Armées a ensuite pris la direction de Bamako. La société Wagner a été au menu des discussions. Deux messages ont été martelés : la présence de mercenaires russes est une ligne rouge pour Paris, et si la junte fait fi de ces avertissements, cela aurait de lourdes conséquences.

Ce déplacement a aussi pour objectif d’expliquer le futur de Barkhane. Il n’y a pas de repli, l’armée française ne se désengage pas, mais néanmoins la montée en puissance de l’opération Takuba doit permettre à l’armée française d’engager deux fois moins d’hommes dans la bande sahélo-saharienne.

À lire aussi : J-M Tanguy: Au Sahel, «les mois à venir vont être très intenses pour la force Barkhane»

Quitter la version mobile