Les Marocains sont appelés à renouveler la Chambre des représentants à Rabat, et à désigner conseillers communaux et régionaux. Du parti majoritaire aux législatives sera issu le futur chef du gouvernement, nommé par le roi Mohammed VI.
Avec notre envoyée spéciale au Maroc, Amélie Tulet
Un des enjeux de ce scrutin, c’est l’avenir du parti de la Lampe : après dix ans à la tête du gouvernement, la page des islamistes du PJD est-elle en passe d’être tournée ? Quel sera le score de son adversaire au sein de la coalition gouvernementale, le RNI de Aziz Akhannouche, ministre de l’Agriculture, l’une des plus grandes fortunes du Maroc, proche du pouvoir royal.
En outre, cette année, les élections législatives, qui ont lieu tous les cinq ans, tombent en même temps que les élections communales et régionales (tous les six ans).
Au niveau des communes, le PJD dirigeait jusqu’à présent les plus grandes villes du pays. Et il y aura forcément du changement à Casablanca – la plus grande, la plus peuplée et la plus riche des villes marocaines – puisque le maire sortant ne se représente pas au conseil communal.
Autre inconnue : la participation. Les analystes s’attendent à ce qu’elle soit faible.
Est-ce que les législatives bénéficieront de l’organisation simultanée des élections locales ? Les enjeux de proximité ayant tendance à plus mobiliser, surtout dans les petites villes et les villages où l’on vote pour une personnalité connue.
C’est la première fois au Maroc que le scrutin est organisé un mercredi, et non un vendredi. Les autorités ont donc appelé les employeurs à faciliter le vote des salariés à les laissant s’absenter le temps d’aller glisser un bulletin dans l’urne.
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