Les Marocains sont appelés aux urnes le mercredi 8 septembre pour les élections législatives et locales. Le parti islamiste au pouvoir pourrait perdre sa majorité, en partie à cause de son mauvais bilan social.
C'est une tache sombre sur un bilan économique par ailleurs plutôt positif avec les transformations profondes initiées par le Palais. Mais les Marocains les plus mal lotis ont le sentiment que leur vie quotidienne n’a pas beaucoup changé depuis 2011, date de l’arrivée aux affaires du Parti de la justice et du développement, dans la ferveur des printemps arabes. Les inégalités et l’extrême pauvreté sont encore des plaies très vives, que la pandémie a aggravé. Le chômage frôle les 12%, il était de 9% avant l’apparition du Covid-19. La lutte en faveur de l’emploi est la priorité de la plupart des partis en lice, mais pas sûr que ces promesses suffisent. Ceux qui vivotent grâce à des petits boulots se sentent comme oubliés, méprisés par le pouvoir et l’administration. Chaque fois que l’un d’entre eux est maltraité par les autorités, cela déclenche ...