En Guinée, la bouteille de gaz butane est moins chère à partir de ce mercredi 1er septembre. C’est le résultat d’une négociation entre l’État et cinq opérateurs. Objectif affiché : doper la consommation pour diminuer l’utilisation du charbon et la coupe du bois.
Jusqu’à maintenant, chaque opérateur fixait le prix de ses bouteilles de gaz. Un produit relativement peu utilisé en Guinée. Il est principalement consommé par une classe moyenne et urbaine pouvant acheter des bouteilles de 12 kg, devant être raccordées à une cuisinière.
À partir de ce 1er septembre, partout sur le territoire, elle doit être vendue au même prix : 69 000 francs guinéens pour la bouteille de 6 kg, 143 500 francs pour la bouteille de 12 kg. Une baisse de plus de 40% par rapport au prix moyen pratiqué jusqu’à présent. Un prix fixe et homologué.
« Malheureusement, certains pensent qu’utiliser le gaz est un luxe. Avec ce prix bas, on espère que le maximum de population pourra accéder au gaz. On pense qu’avec cette homologation, cela va considérablement changer », explique Wane Mariam Sanogo, directrice de Kama Gaz, et porte-parole des opérateurs gaziers en Guinée.
Un prix issu d’une négociation initiée par les autorités qui veulent, disent-elles, rendre le gaz plus accessible pour réduire la coupe du bois utilisé en cuisine.
Un objectif applaudit par Ousmane Keïta, président de l’Union des consommateurs de Guinée. « Pour nous, c’est extrêmement important qu’on amène un peu plus les consommateurs à venir vers le gaz pour ne pas aller vers le charbon et le bois parce que cela va avoir un impact négatif sur la déforestation, etc. »
Pour obtenir cette baisse du tarif du gaz en bouteille et mettre d’accord les distributeurs, des facilités et allègements de charges ont été octroyées.
L’encadrement du prix du gaz butane se fait déjà dans plusieurs pays voisins de la Guinée, comme le Mali ou encore la Côte d’Ivoire.