En RDC, Christophe Mboso Nkodia, président de l’Assemblée nationale, a reçu ce mardi 17 août à Kinshasa, les représentants des confessions religieuses pour accélérer le processus de désignation du futur président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Les chefs religieux sont divisés. D’un côté les catholiques et les protestants sont opposés à la candidature de Denis Kadima, qu’ils jugent proche du pouvoir, et de l’autre, les six autres membres de la plateforme des confessions religieuses qui ont proposé ce candidat. Christophe Mboso Nkodia pousse pour que le travail se termine cette semaine. Les tractations vont reprendre, mais l’issue est toujours incertaine.
Théoriquement, c’est hier mardi qu’a expiré le dernier délai fixé aux confessions religieuses par le président de l’Assemblée nationale. Les chefs religieux ont été reçus par Christophe Mboso Nkodia. Le président de la chambre basse du Parlement a constaté le non-respect de la date butoir et à leur a demandé d’accélérer le processus.
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Négociations bloquées
De son côté, monseigneur Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale du Congo, a échangé longuement avec le cardinal Fridolin Ambongo pour évaluer la situation et identifier les options. Une nouvelle plénière de la plateforme des confessions religieuses est prévue, mais aucune date n’a encore été fixée. Christophe Mboso espère que tout sera terminé cette semaine pour permettre à la commission dite paritaire opposition-majorité de boucler son travail.
De leur côté, les opposants refusent toujours de participer à ce processus qu’ils ne jugent pas assez inclusif. Lamuka de Martin Fayulu et le FCC de Joseph Kabila critiquent la commission qui n’est, disent-ils, paritaire que de nom.
Les négociations à ce stade sont bloquées et Christophe Mboso est prêt à continuer le processus sans eux. Il souhaite progresser avec les autres composantes et laisser les places réservées aux opposants tant au bureau qu’à la plénière de la commission électorale vacantes jusqu’au dénouement de la crise.
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