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Les coopératives collinaires, piliers de développement communale au Burundi

Membres des coopératives collinaires au Burundi

En une année, 1807 coopératives sur 2911  qui ont  bénéficié  10 millions chacune, ont réussi à 62%. Néanmoins, deux coopératives n’ont pas pu utiliser leur financement à la suite de la fermeture de la CAPEDEBU ( un microfinance locale).

Le ministère de l’intérieur a présenté ce mercredi un rapport d’évaluation des coopératives collinaires  financées par le gouvernement du Burundi lors de l’exercice 2019-2020. De manière générale, les coopératives collinaires ont eu un bénéfice remarquable. 

Le financement octroyé par l’Etat est de 29.110.000.000 BIF soit 1.072.652 USD pour 2911 coopératives soit 10 millions par an chacune. Après un an d’exercice, une évaluation  de 33.000.000.000 BIF ont été récoltés.  Soit 4.000.000.000 BIF environ 2032500 USD de bénéfice.

Deux coopératives  n’ont pas eu de financements suite au blocage de leur compte à la CAPEDEBU. Néanmoins, le FONIC précise que 29.038.000.000 BIF ont été utilisés à un pourcentage de 99,25%.

Servelien Nitunga, chargée de communication au sein de MININTER,  indique que 1807 coopératives collinaires sont en zone verte.  Cela signifie qu’elles ont un bénéfice de plus de 60% ou bénéfice de 10 millions. Huit cent septante et un coopératives collinaires sont en zone jaune pour dire  qu’ils n’ont pas de bénéfices étant entre 5 à 10 millions . Aussi 233 sont en zone rouge avec  moins de 5 millions.

FONIC explique qu’il fait le suivi d’une analyse des projets sous trois dimensions notamment l’économie, la sociale ainsi qu’ environnementale. En gros les difficultés de ces dernières sont les aléas climatiques et  la peste. Le manque de vision commune , l’ingérence de l’administration dans la gestion des associations font partie du handicap.

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Les facteurs des échecs pour les coopératives 

L’absence des hangars de stockage collinaires, la rareté des pharmacies vétérinaires, l’absence d’engagement écrit et formel quant à l’acquisition du bétail. Les membres matérialisent l’appartenance du bétail à une coopérative en tant que personne morale. La crainte d’être poursuivi par le remboursement des compétences dans la gestion des ces groupements.

Les facteurs de réussite pour ces coopératives 

Un leadership des coopératives à la hauteur de la tâche est l’implication de l’administration communale pour le suivi. L’appui des services techniques déconcentrés, les régions favorables à certaines cultures ainsi qu’une vision partagée et comprise de la même façon sont des défis qu’il faut relever.

A lire aussi : Coopératives collinaires : Le remboursement des 10 millions de FBu est-il garanti ?

Blandon Uwamahoro

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