En Afrique du Sud, le gouvernement veut accélérer la vaccination contre le Covid-19. Il s’apprête à ouvrir ses centres de vaccination aux plus de 18 ans. Pour l’instant, seul 7,2% de la population est vaccinée dans ce pays qui est parmi les plus touchés en Afrique par la pandémie. Et bien que 72% dit « accepter » le vaccin selon une étude de l’Université de Johannesburg, certains sont réticents.
Selon l’étude de l’université de Johannesburg, les blancs qui représentent 9% de la population en Afrique du Sud sont les plus sceptiques face au vaccin. Seule la moitié des adultes blancs comptent se faire vacciner, contre 75% de leurs compatriotes noirs, explique la chercheuse Carin Ruciman.
« La population adulte blanche semble être beaucoup plus concernée par les effets secondaires et l’efficacité du vaccin que les autres groupes, remarque la chercheuse. Par exemple 52% des adultes blancs disent être préoccupés par les effets secondaires, c’est 2 fois plus que les adultes noirs. À noter que cette population blanche affiche également sa préférence pour les médecines alternatives. »
L’autre groupe dubitatif est celui des jeunes entre 18 et 24 ans toute appartenance ethnique confondue. 45% d’entre eux disent être réticents à la vaccination.
Problème de confiance
Effets secondaires, inefficacité… Il y a également un problème de confiance, et ce, pour toutes les catégories confondues, souligne la chercheuse Narnia Bohler-Muller.
De plus, la presse a révélé cette semaine que des vaccins Johnson&Johnson conditionnées en Afrique du Sud avaient été exportées vers l’Europe, alors que le pays se battait contre une troisième vague. « Je pense que les dernières révélations sur la distribution du vaccin Johnson&Johnson va entamer encore un peu plus cette confiance dans le secteur privée », selon Narnia Bohler-Muller.
Plusieurs ONG protestent d’ailleurs contre l’exportation par l’Afrique du Sud de vaccins anti-Covid vers l’Europe et les États-Unis au détriment de pays africains