À Bangui, le départ de l’ancien président de l’Assemblée nationale est très remarqué. Cette information donnée par Jeune Afrique a été confirmée par RFI. Abdou Karim Meckassoua a quitté Bangui ce dimanche 15 août dans la plus grande discrétion, a confirmé son entourage. Ce dernier, destitué de sa position de président de l’Assemblée nationale en 2018, a été déchu mercredi 11 août de son statut de député.
Son entourage confirme que l’ancien président de l’Assemblée nationale a quitté Bangui. Il a rejoint le Congo-Brazzaville pour rallier Paris. Si la raison officielle donnée par certains de ses proches est la volonté de prendre du repos, d’autres membres de son entourage évoquent les craintes pour sa sécurité et une possible arrestation. « La vraie raison, c’était sa sécurité. Il a eu beaucoup de tracasseries, je pense qu’il l’a échappé belle », assure-t-on sous couvert de l’anonymat.
Suite au recours de son adversaire à l’élection législative, la Cour constitutionnelle a déchu Meckassoua de sa position de député, lui soustrayant de fait son immunité parlementaire. La décision s’est notamment appuyée sur le rapport des experts des Nations unies de juin qui « met en évidence les relations d’Abdou Karim Meckassoua avec les groupes armés ». Interrogé par les experts des Nations unies, Meckassoua a nié toute implication dans la CPC.
La décision de la Cour constitutionnelle s’appuie aussi sur un avis de poursuites judiciaires pour notamment complicité d’atteinte à la sureté de l’État. L’avocate de l’ancien député du PK5 précisait la semaine dernière se préparer à de potentielles actions en justice. Abdou Karim Meckassoua était injoignable ce mardi soir.