Au Tchad, un conflit intercommunautaire a fait plus de vingt morts le week-end dernier. A l’origine, un conflit foncier opposant deux communautés dans la province du Hadier Lamis, non loin de la capitale. Un conflit qui est la conséquence des difficultés de la justice à trancher les différends entre agriculteurs et éleveurs.
Avec notre correspondante à Ndjamena, Madjiasra Nako
Le bilan des affrontements de ce week-end du 7 août est de 25 morts. Certaines des victimes de ce weekend ont succombé à leurs blessures, une des parties au conflit ayant utilisé des armes de guerre.
Différend foncier
A l’origine de l’accrochage, un différend foncier opposant deux communautés autour des périmètres où les uns cherchent à faire de l’agriculture, alors que les pasteurs cherchent à y faire paître du bétail. Une scène à laquelle on assiste régulièrement depuis de nombreuses années.
Des membres du gouvernement ont été dépêchés sur place en hélicoptère pour calmer la situation sans vraiment y parvenir. Un calme relatif règne sur place depuis dimanche soir, mais la tension reste vive.
Conflits récurrents
Les conflits entre communautés sont récurrents depuis plusieurs années et se perpétuent à cause de la faible capacité de la justice à dire le droit.
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